Histoires

 

HISTOIRE 1


C’est l’histoire d’un vieux paysan qui a pour toute richesse un beau cheval blanc. Ses voisins l’encouragent à vendre l’animal pour assurer ses vieux jours. Mais le vieux paysan, sans doute trop attaché à son cheval, néglige ces conseils. Et un jour, le cheval blanc disparaît. “Malédiction, malédiction” disent tous les voisins, “tu as perdu l’occasion d’assurer tes vieux jours”. Le vieux paysan répond: “Malédiction, bénédiction, on ne sait pas”.


Effectivement, quelque temps plus tard, le cheval blanc revient avec tout un troupeau de chevaux blancs magnifiques. “Bénédiction, bénédiction” disent les voisins. Et le vieux Chinois de répondre: “Bénédiction, malédiction, on ne sait pas”. Quelque temps plus tard, le fils du vieux paysan, en s’occupant des chevaux, fait une chute qui le laisse estropié. “Malédiction, malédiction” disent les voisins qui visiblement n’ont toujours pas compris la leçon. Et notre vieux paysan de répondre: “Malédiction, bénédiction, on ne sait pas”. De fait, quelque temps plus tard, l’empereur déclare la guerre et tout les jeunes gens sont mobilisés, à l’exception du fils de notre vieux héros. De nouveau les voisins s’écrient: “Bénédiction, bénédiction, quelle chance de garder ton fils avec toi”, et de nouveau le vieux Chinois de dire: “Bénédiction, malédiction on ne sait pas”.


Chance ou malchance, on ne le sait bien souvent qu'après…



HISTOIRE 2


Un jour d’hiver très froid, un homme sur sa charrette voit sur la route une mère et son enfant qui ont l’air frigorifié. Il s’arrête et leur propose de monter avec lui. La femme accepte et l’homme reprend la route. Quelques minutes plus tard il se retourne pour voir ses passagers et il constate que la mère a le teint blanchâtre et qu’elle est très affaiblie. Subitement, d’un geste brusque, il la jette hors de la charrette et s’enfui avec l’enfant. La mère tout d’abord abasourdie et choquée, se met à la poursuite de cet imposteur qui vient de kidnapper sa petite fille. Elle court, il fait froid, elle n’en peu plus, mais en pensant à se bandit et au risque qu’encourt son enfant, la colère lui donne les forces nécessaires pour continuer la poursuite.


Quelques minutes plus tard, à bout de souffle, elle aperçoit l’homme à côté de la charrette, son enfant dans ces bras roulé dans une couverture. Elle lui saute dessus, l’injurie, essaie de le frapper. Les villageois alertés par le vacarme s’approche et demande ce qui se passe. À l’écoute de l’histoire que raconte la femme, ils se dirigent tous vers l’homme d’un pas menaçant. L’homme très calme, leur demande d’écouter sa version des faits. Il explique alors, que lorsqu’il a vu la mère et son enfant ainsi frigorifiés, il avait comprit qu’elle ne tiendrait pas jusqu’au village et qu’elle serait certainement morte de froid, car il n’avait qu’une seule couverture pour l’enfant. S’il a jeté la mère hors de la charrette et qu’il s’était enfui, c’était parce qu’il savait que la mère n’abandonnerait pas son enfant dans les mains d’un étranger et qu’elle trouverait les forces nécessaires pour courir  à sa poursuite et ainsi se réchauffer et survivre jusqu’à ce qu’elle arrive au village, ce qui c’était d’ailleurs passé.

Il faut se méfier des apparences qui sont souvent trompeuses.



HISTOIRE 3


Un navire fait voile à l’ouest, l’autre au levant ;

Ce sont les mêmes vents qui soufflent pour les deux.

Mais c’est bien la voilure ; et ce n’est pas le vent

Qui fixe le chemin qu’ils suivent devant eux.



HISTOIRE 4


Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute opinion de la sagesse. Quelqu'un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dit :

Quidam

— Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami?

Socrate

— Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j'aimerais te faire passer un test, celui des 3 passoires.

Quidam

— Les 3 passoires?

Socrate

— Mais oui. Avant de me raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. C'est ce que j'appelle le test des 3 passoires. La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai?

Quidam

— Non. J'en ai simplement entendu parler...

Socrate

— Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité. Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bon?

Quidam

— Ah non! Au contraire.

Socrate

— Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas certain qu'elles soient vraies. Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l'utilité. Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait?

Quidam

— Non. Pas vraiment.

Socrate

— Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire?


HISTOIRE 5


Un Roi avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son apprentissage de la Vie, il l'envoya auprès d'un Vieux Sage.

"Eclaire-moi sur le Sentier de la Vie", demanda le Prince. « Mes paroles s'évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable », répondit le Sage. « Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras trois portes. Lis les préceptes indiqués sur chacune d'entre elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t'en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t'en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton cœur et dans ta chair. Va, maintenant. Suis cette route, droit devant toi. » Le Vieux Sage disparut et le Prince s'engagea sur le Chemin de la Vie.


Il se trouva bientôt face à une première porte sur laquelle on pouvait lire : "CHANGE LE MONDE". « C'était bien là mon intention », pensa le Prince, « car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d'autres ne me conviennent pas ». Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir. Il y trouva le plaisir et l'ivresse du conquérant, mais pas l'apaisement du cœur. Il réussit à changer certaines choses mais beaucoup d'autres lui résistèrent. Bien des années passèrent.

Un jour il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda : "Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

"J'ai appris, répondit le Prince, à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m'échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n'en dépend pas".
"C'est bien", dit le Vieil Homme. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise." Et il disparut.


Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire "CHANGE LES AUTRES" "C'était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d'amertume et de frustration." Et il s'insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat. Bien des années passèrent.
Un jour, alors qu'il méditait sur l'utilité de ses tentatives de changer les autres, il croisa le Vieux Sage qui lui demanda : "Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

"J'ai appris, répondit le Prince, que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n'en sont que le révélateur ou l'occasion. C'est en moi que prennent racine toutes ces choses."

"Tu as raison, dit le Sage. Par ce qu'ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t'enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir." Et le Vieil Homme disparut.

Peu après, le Prince arriva devant une troisième porte où figuraient ces mots : "CHANGE-TOI TOI-MEME". "Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c'est bien ce qui me reste à faire," se dit-il. Et il entama son troisième combat. Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal.

Après bien des années de ce combat où il connut quelque succès mais aussi des échecs et des résistances, le Prince rencontra le Sage qui lui demanda : Qu'as-tu appris sur le chemin ?" "J'ai appris, répondit le Prince, qu'il y a en nous des choses qu'on peut améliorer, d'autres qui nous résistent et qu'on n'arrive pas à briser."

"C'est bien" dit le Sage.

"Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de ma battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos ? J'ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise."

"C'est justement ton prochain apprentissage, dit le Vieux Sage. Mais avant d'aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru." Et il disparut.


Regardant en arrière, le Prince vit dans le lointain la 3ème porte et s'aperçut qu'elle portait sur sa face arrière une inscription qui disait "ACCEPTE-TOI TOI-MEME."

Le Prince s'étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu'il avait franchi la porte la première fois, dans l'autre sens. "Quand on combat on devient aveugle, se dit-il." Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu'il avait rejeté et combattu en lui : ses défauts, ses ombres, ses peurs, ses limites, tous ses vieux démons. Il apprit alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il apprit à s'aimer lui-même sans plus se comparer, se juger, se blâmer.

Il rencontra le Vieux Sage qui lui demanda :"Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

"J'ai appris, répondit le Prince, que détester ou refuser une partie de moi, c'est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même. J'ai appris à m'accepter moi-même, totalement, inconditionnellement."

 "C'est bien, dit le Vieil Homme, c'est la première Sagesse. Maintenant tu peux repasser la troisième porte."


A peine arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut : "ACCEPTE LES AUTRES". Tout autour de lui il reconnut les personnes qu'il avait côtoyées dans sa vie ; celles qu'il avait aimées comme celles qu'il avait détestées. Celles qu'il avait soutenues et celles qu'il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections, leurs défauts, ce qui autrefois l'avait tellement gêné et contre quoi il s'était battu.

Il rencontra à nouveau le Vieux Sage. "Qu'as-tu appris sur le chemin ?"demanda ce dernier.

"J'ai appris, répondit le Prince, qu'en étant en accord avec moi-même, je n'avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d'eux. J'ai appris à accepter et à aimer les autres totalement, inconditionnellement."

"C'est bien" dit le Vieux Sage. C'est la seconde Sagesse. Tu peux franchir à nouveau la deuxième porte.


Arrivé de l'autre côté, le Prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut "ACCEPTE LE MONDE". Curieux, se dit-il, que je n'aie pas vu cette inscription la première fois. Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu'il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l'éclat et la beauté de toute chose. Par leur perfection. C'était pourtant le même monde qu'autrefois. Etait-ce le monde qui avait changé ou son regard ?

Il croisa le Vieux Sage qui lui demanda. "Qu'as-tu appris sur le chemin ?"

"J'ai appris, dit le Prince, que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n'est ni triste ni gai. Il est là ; il existe ; c'est tout. Ce n'était pas le monde qui me troublait, mais l'idée que je m'en faisais. J'ai appris à accepter sans le juger, totalement, inconditionnellement.

" C'est la troisième Sagesse, dit le Vieil Homme. Te voilà à présent en accord avec toi-même, avec les autres et avec le Monde." Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le Prince. Le Silence l'habita.

"Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier Seuil, dit le Vieux Sage, celui du passage du silence de la plénitude à la Plénitude du Silence"
Et le Vieil Homme disparut.


Commentaire :


    Cette histoire est un résumé saisissant de l'aventure spirituelle de la conscience dans le monde. au commencement est la dualité sise dans la vigilance. La dualité engendre d'elle-même l'opposition. Le moi se pose face à un non-moi et se construit en tant que telle comme un ego différencié, il s'incarne dans l'individu. Mais la conscience individuelle, parvenue à l'âge adulte prend conscience de sa limitation, souffre d'un manque d'être, d'un vide. Elle n'est pas achevée, et il faut une éducation par l'Éveil pour qu'elle se trouve elle-même et trouve son achèvement.

     Par quel étape commence l'initiation? Par la détermination de la volonté à affronter le monde. La jeunesse est spontanément idéaliste, elle veut changer le monde. Pour cela il lui faut lutter avec le monde, faire un effort pour transformer ce qui est et le changer en autre chose. La conscience de l'ego y trouve le triomphe de sa volonté de puissance. Mais elle rencontre aussi sa limite. Il y a ce qui dépend de moi et que je puis changer et ce qui ne dépend pas de moi et que je ne peux pas changer. Après avoir voulu tout changer, je dois apprendre aussi à prendre les choses comme elles sont dans ce que je ne puis transformer. Le volontarisme qui mûrit devient un stoïcisme.

     Une fois que celle leçon est assimilée, la seconde épreuve, toujours dans la dualité, va consister à vouloir changer les autres. On reconnaît là encore la mainmise de l'ego, son désir d'intervenir dans la pensée d'autrui, de modifier, de corriger. C'est le redresseur de tort et le donneur de leçon de morale, l'idéaliste encore, mais qui cherche à manipuler pour améliorer. L'ego se donne là carrière, car il trouve aussi là une jouissance de sa volonté de puissance - sous un couvert très moral. Là aussi l'ego rencontre une limites : l'autre est ce qu'il est, et il n'est jamais exactement la cause de mes malheur, mais seulement l'occasion pour que me soit renvoyé mes propres refus. Pour la seconde fois, le sage va prolonger le constat du prince et l'inviter à tourner son regard vers l'intérieur, l'inviter à voir dans la relation une expérience qui me remet constamment face à moi-même, une expérience par laquelle la Vie m'enseigne ce qui est caché dans les angles mort de la personne, ce que je ne vois pas. 

    Le troisième combat sera le combat contre soi-même. L'ego a encore d'une motivation dans le devenir. Il a appris que l'on ne peux pas changer le monde, ni changer les autres. Il est invité au grand travail consistant à vouloir se changer soi. C'est la démarche d'une introspection moralisante, telle qu'on la rencontre par exemple dans le journal intime d'Amiel. C'est une lutte sévère qui entretient le jugement sur soi, la haine de soi. Le prince en ressort encore une fois déçu : on ne peut pas tout changer en soi-même. Il y a cette nature de chacun qui le constitue et que l'on en parvient pas à modifier. Le prince comprend donc qu'il n'y a pas à rejeter quoi que ce soit en soi-même, à entretenir une division entre soi et soi, mais à s'aimer sans condition; ce même amour sans condition qu'il avait trouvé dans l'amour du monde et l'amour des autres, après la lutte du changement. 

    Que reste-t-il alors? a faire le chemin en sens inverse. A trouver ce que l'aveuglement de l'ego en devenir l'avait empêché de voir. Il reste à accepter ce qui est c'est le retour pour lire ce qui était au dos du fronton : accepte toi toi-même, accepte les autres, accepte le monde. Dis OUI à ce qui est et en disant ce OUI suprême tu trouveras l'apaisement. Le prince comprend alors à quel point il avait en fait été dur, cruel, dans son souci de changer le monde, les autres et soi-même. Il est parvenu au point où il peut jeter un nouveau regard sur les mêmes objets. En ce sens l'Éveil ne change rien, c'est un regard complètement différent sur la réalité, mais ce regard a aussi son propre pouvoir. Le prince revient vers le Soi et y rencontre le Silence. Tout est à sa place. Toutes choses sont ce qu'elles sont, parfaites dans leur imperfection même, parfaite dans leur limites, dans le temps, le lieu et les circonstances qui sont les leurs. Ce qu'il fallait changer, ce n'était pas le champ des objets, mais seulement le regard sur le monde. Passer du regard dur de la vigilance au regard intense, tendre et aimant de la lucidité. Passer de la vigilance à la Présence. C'est cela qui mère à la conscience d'unité. Et la conscience d'unité est le but de la Vie.


HISTOIRE 6


Un jour, un vieux professeur de l'École Nationale d'Administration Publique (ENAP) fut engagé pour donner une formation sur la planification efficace de son temps à un groupe d'une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines. 


Ce cours constituait l'un des 5 ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof n'avait donc qu'une heure pour "faire passer sa matière". 


Debout, devant ce groupe d'élite (qui était prêt à noter tout ce que l'expert allait lui enseigner), le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit : "Nous allons réaliser une expérience". 


De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense pot de verre de plus de 4 litres qu'il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux à peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda : 


"Est-ce que ce pot est plein ?". 


Tous répondirent : "Oui". 


Il attendit quelques secondes et ajouta : "Vraiment ?". 


Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s'infiltrèrent entre les cailloux... jusqu'au fond du pot.


Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et réitéra sa question : 


"Est-ce que ce pot est plein ?". Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège. 


L'un d'eux répondît : "Probablement pas !". 


"Bien !" répondît le vieux prof. 


Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table un sac de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier. Encore une fois, il redemanda : "Est-ce que ce pot est plein ?". 


Cette fois, sans hésiter et en choeur, les brillants élèves répondirent : 


"Non !". 


"Bien !" répondit le vieux prof. 


Et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d'eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu'à ras bord. Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda : 


"Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ?" 


Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondit : "Cela démontre que même lorsque l'on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire". 


"Non" répondît le vieux prof. "Ce n'est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante : 


Si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite". 


Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l'évidence de ces propos. 


Le vieux prof leur dit alors : 


"Quels sont les gros cailloux dans votre vie ?" 


"Votre santé ?" 


"Votre famille ?" 


"Vos ami(e)s ?" 


"Réaliser vos rêves ?" 


"Faire ce que vous aimez ?" 


"Apprendre ?" 


"Défendre une cause ?" 


"Vous relaxer ?" 


"Prendre le temps... ?" 


"Ou... tout autre chose ?" 


Ce qu'il faut retenir, c'est l'importance de mettre ses GROS CAILLOUX en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir... sa vie. Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n'aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie.



HISTOIRE 7


Une femme arrosait son jardin quand tout à coup elle vit trois vieillards paraissant remplis d'expérience de la vie. 

Elle ne les connaissaient pas, mais leur dit : 

« Je ne vous connais pas, mais vous devez avoir faim. S'il vous plaît, entrez chez moi pour manger un morceau ». 

Ils lui demandèrent : « Votre mari est il à la maison? » 

« Non, il n'y est pas » répondit-elle. 

« Alors nous ne pouvons pas entrer » lui dirent-ils. 


Quand arrive enfin le mari, elle lui fait état de la situation. 

« Alors, qu'ils entrent maintenant puisque je suis arrivé ! » 

La femme sortit pour inviter les vieillards de nouveau à sa table. Ils étaient encore là. 


« Nous ne pouvons pas entrer ensemble » répliquèrent les petits vieux. 

La femme toute étonnée leur demanda pourquoi. 

L'un des trois s'avança donc pour lui expliquer en commençant par se désigner. 

« Je suis la Richesse » dit-il. 

Puis, lui présenta le second qui est Bonheur. Et enfin le dernier qui est Amour. 

« Maintenant, lui dirent-ils, retourne pour choisir avec ton mari lequel de nous trois devra entrer et dîner avec vous ». 


La femme raconte alors à son mari ce que les vieux viennent de lui dire. 

L'époux s'éclate de contentement et dit: 

« Que de chance avons-nous. Que vienne la Richesse, ainsi nous aurons tout ce que nous voulons ». 

Son épouse pourtant n'était pas de cet avis : 

« Et pourquoi pas Bonheur de préférence ? » 

La fille qui dans un coin écoutait, arriva en courant. 

« Ne serait-il pas mieux d'inviter l'Amour ? Notre foyer serait toujours rempli d'Amour. » 

« Écoutons ce que dit notre fille », dit le mari à sa femme. 

« Va au dehors et invite l'Amour à entrer chez nous ». 

La femme sortit et demanda : 

« Lequel de vous est Amour ? » Qu'il vienne et dîne avec nous. 


Amour commençait donc à s'avancer en direction de la maison. Quand les deux autres se mirent à le suivre. Surprise, la dame demanda à Richesse et Bonheur: 

« Je n'ai invité qu'Amour. Pourquoi venez vous aussi ? » 

Les vieux répondirent ensemble : 

« Si tu avais invité Richesse ou Bonheur les 2 autres seraient restés dehors, mais maintenant que tu as invité l'Amour... partout où va l'amour, nous devons y aller avec lui. N'importe où, où il y a de l'Amour il y aura aussi la Richesse et le Bonheur. » 



HISTOIRE 8


Un homme âgé dit à son petit-fils, venu le voir très en colère contre un ami qui s'était montré injuste envers lui : 


« Laisse-moi te raconter une histoire… Il m'arrive aussi parfois de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal et n'en éprouvent aucun regret. Mais la haine t'épuise et ne blesse pas ton ennemi. C'est comme avaler du poison et désirer que ton ennemi en meure. J'ai souvent combattu ses sentiments ». 


Il continua : 

« c'est comme si j'avais deux loups à l'intérieur de moi : le premier est bon et ne me fait aucun tort. Il vit en harmonie avec tout ce qui l'entoure et ne s'offense pas lorsqu'il n'y a pas lieu de s'offenser. Il combat uniquement lorsque c'est juste de le faire, et il le fait de manière juste. Mais l'autre loup, ah, il est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage. Il se bat contre n'importe qui, tout le temps, sans raison. Il n'est pas capable de penser parce que sa colère et sa haine sont immenses. Il est désespérément en colère et pourtant sa colère ne change rien. Il est parfois si difficile de vivre avec ces deux loups à l'intérieur de moi parce que tous deux veulent dominer mon esprit ». 


Le garçon regarda attentivement son grand-père dans les yeux et demanda : 

« lequel des deux l'emporte, grand-père ». 


Le grand-père sourit et répondit doucement : « celui que je nourris ».



HISTOIRE 9


Il était une fois, un vieil homme assis à l’entrée d’une ville du Moyen Orient. Un jeune homme s’approcha et lui demanda 

« Je ne suis jamais venu ici, comment sont les gens qui vivent dans une ville ? » 


Le vieil homme lui répondit par une question : 

« Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? » 

« Égoïstes et méchants... C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir » dit le jeune homme. 

Sur quoi, le vieillard répondit : « Tu trouveras les mêmes gens ici ». 


Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et lui posa exactement la même question. 

« Je viens d’arriver dans la région, comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? » 

« Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ? » 

« Ils étaient bons et accueillants, honnêtes, j’y avais de bons amis, j’ai eu beaucoup de mal à la quitter », répondit le jeune homme. 

« Tu trouveras les mêmes ici » répondit le vieil homme. 


Un marchand qui faisait boire ses chameaux à côté avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme s’éloigna, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche : « Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ? » 

« Mon cher monsieur, dit le vieil homme, celui qui ouvre son cœur change aussi son regard sur les autres. Chacun porte son univers dans son cœur ».



HISTOIRE 10


L'incapacité, ou plutôt la non-disposition du mental humain à lâcher le passé est parfaitement illustrée dans l'histoire des deux moines zen, Tanzan et Ekido, qui marchaient sur une route de campagne extrêmement boueuse après des pluies torrentielles. Près d'un village, ils croisèrent une jeune femme qui tentait de traverser la route. La boue était si profonde qu'elle aurait abimé le kimono de soie qu'elle portait. Tanzan la prit sur ses épaules d'un coup et la transporta de l'autre coté de la route.

Puis les moines reprirent leur route en silence. Cinq heures plus tard,

alors qu'ils approchaient du temple où ils allaient loger, Ekido ne put se contenir

plus longtemps. "Pourquoi as-tu porté cette femme ?" demanda-t-il.

"Nous sommes des moines. Nous ne sommes pas censés faire des choses pareilles."


"Je me suis délésté de la femme en question il y a des heures lui répondit Tanzan, mais toi tu la portes encore, il me semble."



HISTOIRE 11


- Le berger aime tous les temps -


Le voyageur :"Quel temps allons-nous avoir aujourd'hui ?"

Le berger :"La sorte de temps que j'aime bien."

Le voyageur :"Comment savez-vous que ce sera la sorte de 

temps que vous aimez bien ?"

Le berger :"Je me suis rendu compte, Monsieur, que je ne 

peux pas toujours obtenir ce que j'aime, alors, j'ai appris 

à aimer ce qui m'est donné. C'est pourquoi je suis 

parfaitement sûr que nous allons avoir la sorte

de temps que j'aime bien".

Bonheur et malheur résident dans la manière dont nous 

prenons les choses, non dans la nature même de ces choses.



HISTOIRE 12


Qui êtes-vous ?


Une femme était dans le coma et se mourrait.

Elle eût soudain l'impression qu'on l'amenait au ciel

et qu'elle se trouvait au lieu du jugement.


" Qui êtes-vous?" demanda une voix.

"Je suis la femme du maire" Répondit-elle.


" Je ne vous ai pas demandé de qui vous êtes la femme,

mais bien qui vous êtes."

"Je suis la mère de quatre enfants."


" Je ne vous ai pas demandé de qui vous êtes la mère,

mais bien qui vous êtes."

"Je suis maîtresse d'école."


" Je ne vous ai pas demandé qu'elle est votre profession,

mais bien qui vous êtes."

Et cela continua ainsi, quelque fût sa réplique,

elle ne sembla pas fournir de réponse satisfaisante

à la question .


" Qui êtes-vous?" "Je suis chrétienne."


" Je ne vous ai pas demandé votre religion,

j'ai demandé qui vous êtes."

"Je suis celle qui est allée tous les jours à l'église

et qui a toujours aidé les pauvres et les miséreux."


" J' ai demandé non ce que vous avez fait,

mais qui vous êtes."


Elle a manifestement échoué à l'examen,

puisqu'on l'a renvoyée sur terre.

Quand elle se remis de sa maladie,

elle décida de découvrir qui elle était.

Et cela fit toute la différence.


Votre tâche consiste à être.

Pas à être quelqu'un, pas à n'être personne,

parce que cela implique avidité et ambition;

pas à être ceci ou cela et ainsi devenir conditionné,

mais juste à être.



HISTOIRE 13


Le sens de la vie...

Au bord de l'eau dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs thons. L'Américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer :

" Pas très longtemps ", répond le Mexicain.

" Mais alors, pourquoi n'êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus? " demande l'Américain. Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.

L'Américain demande alors : 

" Mais que faites-vous le reste du temps? "

" Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J'ai une vie bien remplie ".

L'Américain l'interrompt : 

" J'ai un MBA de l'université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l'argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu'à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l'usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut-être New York, d'où vous dirigeriez toutes vos affaires. "


Le Mexicain demande alors : 

" Combien de temps cela prendrait-il? "

" 15 à 20 ans ", répond le banquier américain.

" Et après? "

" Après, c'est là que ça devient intéressant ", répond l'Américain en riant. Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions ". 

" Des millions? C'est bien, mais après? " 


" Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos petits-enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis. "



HISTOIRE 14


Une mésange s'adresse à une colombe: 

                                                                                                                

-Dis-moi, quel est le poids d'un flocon de neige?

Et la mésange de répondre: 

-Ça ne pèse pas, ça pèse moins que rien.

-Attends, ma colombe, je vais te raconter une histoire.

L'autre jour, j'étais sur la branche d'un sapin quand il a commencé à neiger.

Tout doucement. Une petite neige tranquille, pas méchante, sans bruit et sans tempête.

Comme je n'avais rien de mieux à faire, je me suis mise à compter les flocons

qui tombaient  sur la branche où je me trouvais. J'en ai compté 751 972.

Oui, je commençais à avoir mal aux yeux et ça s'embrouillait un peu dans ma tête, mais je me rappelle bien: 751 972. Oui, c'est ça.

Et quand le 751 973e flocon est tombé sur la branche, même si ça ne pèse pas,

même si c'est rien, moins que rien comme tu le dis,

eh! bien, figure-toi que la branche s'est cassée.

La colombe se mit à réfléchir.

Peut-être ne manque-t-il finalement que le geste d'une personne pour

que le monde bascule, pour que bien des choses changent et pour que les gens vivent mieux.


En lisant cela, vous vous posez peut-être la question: 

Et moi, qu'est-ce que je fais dans tout ça?

Quel poids a ma présence dans telle ou telle activité?

À quoi ça va servir de m'engager plus?

Ce ne sera qu'une goutte d'eau face à une mer de besoins,

ce ne sera qu'une prière, qu'un mot d'encouragement, qu'une présence discrète.


Pensez à ce 751 973e flocon. C'est lui qui a tout changé!

Chaque chose prise isolément a un poids bien dérisoire,

mais l'accumulation de tous nos gestes de considération peut faire bouger pas mal de choses.



HISTOIRE 15


Un homme tomba dans un trou et se fit très mal.

Un Cartésien se pencha et lui dit : « Vous n'êtes pas rationnel, vous auriez dû voir ce trou ».

Un religieux le vit et dit : « Vous avez dû commettre quelque péché ».

Un scientifique calcula la profondeur du trou.

Un journaliste l'interviewa sur ses douleurs.

Un psychiatre lui dit : « Ce trou est seulement dans ta tête, comme ta douleur ».

Un médecin lui lança 2 comprimés d'aspirine.

Une infirmière s'assit sur le bord et pleura avec lui.

Un psychologue l'incita à trouver les raisons pour lesquelles ses parents le préparèrent à tomber dans le trou.

Une pratiquante de la pensée positive l'exhorta : « Quand on veut, on peut ! »

Un optimiste lui dit : « Vous avez de la chance, vous auriez pu vous casser une jambe ».

Un pessimiste ajouta : « Et ça risque d'empirer ».


Puis un enfant passa, et lui tendit la main...



HISTOIRE 16


Le paradis et l'enfer


Un vieux moine était assis sur le bord de la route, les yeux fermés, les jambes croisées, les mains posées sur les genoux.  Il restait assis là, méditant profondément.  Soudain son zazen fut interrompu par la voix rauque et revendicatrice d'un samouraï.

« Vieil homme! Dis-moi à quoi ressemblent l'enfer et le paradis! »

Sur le coup, le moine n'eut pas la moindre réaction.  Mais peu à peu, il ouvrit les yeux, releva imperceptiblement les commissures de ses lèvres, comme pour sourire, tandis que le samouraï restait planté là, impatient, de plus en plus agité.

« Tu désires connaître les secrets du paradis et de l'enfer? », demanda finalement le moine.  

« Toi, avec ton allure négligée, avec tes mains et tes pieds couverts de boue,  avec tes cheveux ébouriffés, avec ta mauvaise haleine, avec ton épée rouillée et tordue, toi qui es laid et dont la mère t'habille si drôlement, tu oses me demander de te parler du paradis et de l'enfer? »

Le samouraï jura vilainement.  Il sortit son épée et la souleva au-dessus de sa tête.  Son visage devint cramoisi et les veines de son cou se gonflèrent tandis qu'il s'apprêtait à couper la tête du moine.

« Cela c'est l'enfer »,  lui dit doucement le vieux moine, juste au moment ou l'épée commençait à redescendre. Le samouraï resta bouche bée de stupéfaction, de respect, de compassion et d'Amour devant cet homme aimable qui avait risqué rien de moins que sa vie pour lui prodiguer cet enseignement.  Il arrêta son épée à mi-chemin et ses yeux se remplirent de larmes de gratitude.

«Et cela, c'est le paradis», dit le moine.



HISTOIRE 17


Lors d’une intervention publique, un orateur parle du pouvoir de la pensée positive et des mots. 

Un participant lève la main et dit: 


« Ce n'est pas parce que je vais dire bonheur, bonheur, bonheur! que je vais me sentir mieux, ni parce que je dis malheur, malheur, malheur! que je me sentirai moins bien: ce ne sont que des mots, Les mots sont en eux-mêmes sans pouvoir... » 


L'orateur répond: 

« Taisez-vous espèce d'idiot, vous êtes incapable de comprendre quoi que ce soit ! » 


Le participant est comme paralysé, il change de couleur et s'apprête à faire une répartie cinglante: 

« Vous, espèce de... » 


L'orateur lève la main : « Je vous prie de m'excuser. Je ne voulais pas vous blesser. Je vous prie d'accepter mes excuses les plus humbles ». 


Le participant se calme. 

L'assemblée murmure, il y a des mouvements dans la salle. 


L'orateur reprend: 

« Vous avez la réponse à la question que vous vous posiez : quelques mots ont déclenché chez vous une grande colère. D'autres mots vous ont calmé. Comprenez-vous mieux le pouvoir des mots ? »



HISTOIRE 18


"Il était une fois un homme endormi dans sa cabane, un soir. Tout à coup, sa chambre se remplit de lumière et un ange lui apparut et lui dit qu’il avait un travail à lui confier. 

Il lui montre alors un gros rocher et lui explique que son devoir consistait à pousser le rocher de toutes ses forces. 


Et c’est ce que l’homme fit. Pendant plusieurs jours il a travaillé dur, du lever jusqu’au coucher du soleil, poussant avec toute son énergie, son épaule plaquée contre la paroi massive du rocher. Tous les soirs, lorsqu’il rentrait à sa cabane, complètement épuisé et meurtri, avec le sentiment que cette journée s’était écoulée en vain. 


Voyant que l’homme montrait des signes de découragement, le Diable décida d’entrer en scène, soumettant des pensées dans son esprit telles que « Pourquoi te tuer à la tâche ? Tu ne parviendras jamais à le déplacer ce rocher ! », ou « Mon gars, tu es ici depuis un long moment déjà et tu n’as même pas égratigné la surface ! », donnant ainsi à l’homme l’impression que sa tache était impossible à réaliser et qu’il était lui-même un serviteur indigne et inefficace, parce qu’il ne parvenait pas à bouger le gros rocher. 


Ces pensées découragèrent l’homme qui commença dès lors à relâcher ses efforts. « C’est vrai après tout, pourquoi me tuer à la tâche ? », « je vais simplement y passer le temps nécessaire avec le minimum d’efforts et ce sera bien assez » et c’est ce qu’il projeta de faire, avant de décider d’en parler au Seigneur. « Seigneur, dit-il, j’ai travaillé dur et longtemps à ton service, en employant toutes mes forces pour faire ce que tu m’as commandé, et je ne suis même pas parvenu à bouger le rocher d’un millimètre. Qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi ne puis-je y arriver ? ». 


Avec compassion, l’ange répondit « Mon ami, lorsque je t’ai demandé de me servir et que tu as accepté, je t’ai dit de pousser le rocher de toutes tes forces et c’est ce que tu as fait. Je n’ai jamais mentionné que j’attendais de toi que tu le bouges ! du moins pas tout seul. Ta tâche était de le pousser. Et maintenant tu viens à moi, tes forces sont épuisées et tu penses avoir échoué, tu es prêt à abandonner. Est-ce vraiment justifié ? Regarde-toi : tes bras sont forts et musclés. Ton dos tonifié et bronzé. Tes mains sont fermes grâce à la pression constante sur la paroi du rocher et tes jambes sont devenues fortes et massives. 


Tu as beaucoup grandi grâce à l’opposition et maintenant tes capacités surpassent de beaucoup ce qu’elles étaient auparavant. Tu n’es pas parvenu à déplacer le rocher et tu viens à moi le cœur lourd et à bout de forces. Mon ami, je vais déplacer ce rocher. Ta responsabilité était d’être obéissant et de pousser, d’exercer ta foi et ta confiance en ma sagesse, et c’est ce que tu as fait." 



HISTOIRE 19


"Une fois par an, dans le monde des grenouilles, une course était organisée. 

Tous les ans cette course avait un objectif différent. Cette année là, il fallait arriver au sommet d’une vieille tour. 

Toutes les grenouilles de l’étang se rassemblèrent pour les voir et les encourager. 

Et la course commença … 

Une fois la course engagée, les grenouilles ne croyaient pas possible que les concurrents atteignent la cime de la tour. 


Et toutes les phrases que l’on entendit furent : 


« Impossible ! Elles n’y arriveront jamais ! » ou 

« leur physionomie ne leur permet pas d’y arriver ! »

« elles vont se dessécher avant d’y arriver »,… 


Les grenouilles commencèrent à se décourager les unes après les autres. 

Toutes, sauf quelques unes qui, courageusement, continuèrent à grimper. 


Et les gens continuèrent à crier : 


« Vraiment pas la peine ! Personne ne peut y arriver, regarde, elles ont presque toutes abandonné ! » 


Et les dernières grenouilles s’avouaient vaincues, sauf une qui continuait de grimper envers et contre tout. 


Seule et au prix d’un énorme effort, atteignit la cime de la tour… 

Les autres, stupéfaites, voulurent savoir comment elle y était arrivée. 

L’une d’entre elles s’approcha pour lui demander comment elle avait réussi l’épreuve 

Et elle découvrit … 

Qu’elle était sourde ! "



HISTOIRE 20


Il y a une ancienne légende Indoue qui raconte qu’il y a longtemps, tous les hommes sur terre étaient des dieux, mais parce qu’ils pêchaient autant et abusaient de leur divinité, le Brahama divin, le Dieu des Dieux a décidé que l'étincelle divine serait ôtée de l’homme et cachée à un endroit où ils ne pourraient jamais la retrouver, afin de n’en plus abuser. 


« Nous l’enterrerons profondément dans la terre disait un des autres dieux » 


« Non disait le Brahama, car l’homme bêchera et creusera et la retrouvera ». 


« Nous la coulerons à pic dans un océan  profond » dit un autre. 


« Non disait le Brahama, parce que les hommes apprendront à nager et à plonger et ils la trouveront aussi. » 


« Alors nous la cacherons au sommet de la plus haute montagne ». 


« Non disait le Brahama, parce qu’il se peut qu’un jour, les hommes grimpent sur toutes les montagnes de la terre et une fois encore se saisissent de leur
divinité. » 


Alors les autres dieux dirent « nous ne savons point où la cacher de sorte que les hommes ne la trouvent pas ». 


« Je vais vous le dire, disait le Brahama, cachez-là à l’intérieur de l’homme lui-même, il ne pensera jamais à l’y chercher » et d’après la légende, c’est ce qu’ils firent dès lors. 


Les hommes sont allés par tout le monde bêchant, creusant, nageant, plongeant et grimpant en cherchant leur nature divine, alors que depuis le début des temps elle se trouve profondément ancrée en eux-mêmes." 


HISTOIRE 21


L'histoire inspirante du jeune qui apprit le courage


Il était une fois un père qui était très frustré à cause de son fils qui ne semblait pas être très viril malgré ses seize ans. Le père alla voir un Maître Zen et lui demanda d'aider son fils à devenir un homme, un vrai.

 

Le maître lui dit :

« Je peux vous aider; Par contre, votre fils devra vous quitter pour venir chez moi pendant trois mois. Pendant tout ce temps là, vous ne serez pas autorisé à le voir. Je vous assure entière satisfaction après ces trois mois. »

 

Comme promis, le père ne revint donc que trois mois plus tard. Le maître organisa un Kumité (combat de karaté) pour que le père puisse voir les résultats de l'entraînement de son fils.

Quand démarra le combat, le père découvrit que l'adversaire de son fils était en fait un entraîneur.

L'entraîneur s'était bien sûr assuré d'être parfaitement bien préparé pour gagner avant même qu'il ne commence à attaquer. De l'autre côté, le fils tombait aussitôt après qu'il eut été attaqué, sans aucune résistance. Cependant, le garçon n'abandonnait pas et se relevait immédiatement après sa chute. Cela continua ainsi pas moins d'une vingtaine de fois. Son père fut embarrassé et eût de la peine pour lui, mais n'osa rien dire.

 

Le garçon perdit lamentablement à la fin le combat. Le maître demanda au père :

« Ne pensez vous pas que votre fils a montré de la virilité ? »

« J'ai eu honte de lui! Après trois mois d'entraînements, quel genre de résultat est-ce ?! Il était si faible et tombait aussitôt qu'il était attaqué. Je ne pense pas du tout qu'il soit viril. » Le père était très déçu.

Le maître dit au père: « Je suis désolé que vous ne regardiez l'échec et la réussite que sous leurs formes superficielles. N'avez-vous pas remarqué que votre fils avait du courage et de la bravoure pour se relever après toutes ses chutes? C'est une réussite si on se relève autant de fois qu'on chute, c'est là la qualité d'un homme, un vrai. »

Le père eu une soudaine compréhension, remercia de tout coeur le maître et ramena ainsi son fils chez lui.

Ne pensez pas qu’en « résultats » ou « échecs » ou « réussite ». Parfois nous attachons tellement d’importance aux résultats qu’on ne prête aucune attention aux efforts fournis qui sont, bien souvent, tellement admirables, qu’eux seuls méritent d’être mis en valeur ! Essayer et réessayer, se relever après une chute, c’est faire preuve de courage et de bravoure ! A chaque fois que vous vous relevez, vous êtes brave et courageux ! Estimez-vous mieux et ne vous découragez pas !

 

Vous êtes courageux, et soyez-en convaincus !



HISTOIRE 22


Un jour, un homme revenant du travail très tard, fatigué et agacé

trouva son fils de 5 ans, à l’entrée de la porte.


"Papa, je peux te poser une question ?"

"Oui, que veux-tu savoir" répondit l’homme.

"Papa, combien tu gagnes par heure ? "

"Ce n’est pas ton problème ... Pourquoi une question pareille ?"

répondit l’homme, de façon agressive.

"Je veux juste savoir. S'il te plaît combien tu gagnes par heure?"

"Tu sais quoi?  Je gagne  12 €  par heure!"

"Ah! ..." répondit le garçon, avec sa tête vers le bas. "Papa, prête-moi

seulement 6 € ..."

Le père était furieux, "C’est pour cette raison que tu demandais cela ?

Penses-tu que c’est comme ça que tu peux obtenir de l’argent pour

acheter des jouets ? Vite au lit dans ta chambre. Je travaille durement

chaque jour pour de tels enfantillages ?"

Le garçon restant silencieux, entre dans sa chambre et ferme la porte.

L’homme assis devient de plus en plus nerveux. Comment ose-t-il poser ce genre de questions, juste pour gagner de l'argent ?

Une heure plus tard, l'homme se ressaisit et se dit : Peut-être qu’il avait vraiment besoin d'acheter quelque chose avec ces 6 € et après tout ce n’est pas dans ses habitudes. L’homme alla à la chambre du gamin et ouvrit la porte.

"Tu dors, mon fils ?" demanda l’homme ...

"Non papa, je suis éveillé" , répondit le gamin ... "Je pense que j'ai été trop dur avec toi mon fils... J'ai eu une journée très dure, à tel enseigne que je me suis déchargé sur toi. Voici les 6 € que tu as demandé."

Le petit tout souriant s'écria .... "Oh, merci papa!"

L’homme a vu que le gamin avait déjà de l'argent, et commença à se fâcher de nouveau.

Le garçon comptait son argent doucement, puis regarda son père.

"Pourquoi voulais-tu plus d'argent si tu en avais déjà ?"

"Papa, c'est  parce que je n'en avais pas assez.", répondit le gamin.

"Papa, maintenant j’ai 12 €. Puis-je acheter une heure de ton temps ?

... S'il te plaît, arrive demain une heure avant à la maison ... J'aimerais

dîner avec toi."

Le père a été brisé. Il a mis ses bras autour de l’enfant et a demandé pardon...


C'est juste un petit rappel à tous ceux qui travaillent dur dans la vie.. Nous ne devons pas la laisser filer entre les doigts sans avoir passé du temps, ou une  partie de ce temps avec ceux qui ont vraiment besoin de nous, ceux qui sont proches de notre cœur. N'oubliez pas de partager ces 12 € (la valeur de votre temps) avec quelqu'un que vous aimez.


Si demain nous mourrons, la société pour laquelle nous travaillons, nous remplacera facilement dans les prochaines heures. Mais la famille et les amis que nous avons laissés, sentiront la perte pour le reste de leur vie .....



HISTOIRE 23


Dans le ventre d'une femme enceinte, deux bébés ont une conversation.


L'un d'eux est un croyant et l'autre est un athée.


L'athée : Crois-tu à une vie après la naissance ?

Le croyant : Bien sûr. Tout le monde sait qu'il y a une vie après la naissance. Nous sommes ici pour grandir et être assez forts et préparés pour ce qui nous attend après.


L'athée : Allons donc ! Il ne peut pas y avoir de vie après la naissance ! Peux-tu imaginer comment cette vie serait ?

Le croyant : je ne connais pas tous les détails, mais je crois qu'il y a plus de lumière, et peut-être que nous nous promènerons et nous nous nourrirons là-bas.


L'athée : N'importe quoi ! Il est impossible de marcher et de nous nous nourrir ! Ridicule ! Nous avons le cordon ombilical qui nous nourrit. Je veux simplement te faire remarquer : la vie après la naissance ne peut pas exister parce que notre vie, le cordon, est déjà trop courte.

Le croyant : je suis sûr que c'est possible. Ce sera juste un peu différent. Je peux l'imaginer.


L'athée : Mais il n'y a personne qui n'est jamais revenu de là ! La vie se termine simplement par la naissance. Et franchement, la vie est une grande souffrance dans l'obscurité.

Le croyant : Non, non ! Je ne sais pas comment sera exactement la vie après la naissance, mais en tout cas, nous allons rencontrer notre mère et elle prendra soin de nous !


L'athée : Mère ? Tu penses que nous avons une mère ? Alors, où est-elle donc ?

Le croyant : Elle est partout autour de nous, et nous sommes en elle ! Nous bougeons à cause d'elle et grâce à elle, nous nous déplaçons et nous vivons ! Sans elle, nous n'existerions pas.


L'athée : Absurdité ! Je n'ai jamais vu une telle mère; donc, il n'y a personne.

Le croyant : je ne peux pas être d'accord avec toi. En fait, parfois, quand tout se calme, on peut l'entendre chanter et sentir comment elle caresse notre monde. Je crois fermement que notre vraie vie commence seulement après la naissance.


Et vous ??? Là aussi, il faut se méfier des apparences qui sont souvent trompeuses…



HISTOIRE 24


Un après-midi avec Dieu


Il était une fois un petit garçon qui voulait rencontrer Dieu.

Comme il savait que ce serait un long voyage pour se rendre à Sa Maison, il remplit sa valise de bonbons et de six bouteilles de limonade et se mit en route.

 

Trois pâtés de maisons plus loin, il vit une vieille dame. Assise dans le parc, elle fixait quelques pigeons. Le garçon s’assis près d’elle et ouvrit sa valise. Il s’apprêtait à prendre une limonade et remarqua l’air affamé de la vieille dame. Il lui offrit donc un bonbon. Elle accepta avec reconnaissance et lui sourit. Son sourire était si joli que le garçon voulut le voir encore. Il lui offrit donc une limonade. Elle lui sourit de nouveau. Le garçon était ravi !

 

Ils restèrent ainsi tout l’après-midi à manger et à sourire, sans dire un mot.

Lorsque le soir tomba, le garçon se rendit compte qu’il était très fatigué et se leva pour partir.

Cependant, au bout de quelques pas à peine, il se retourna, courut vers la vieille dame et la serra dans ses bras. Elle lui fit alors son plus beau sourire.

 

Peu de temps après, lorsque le garçon franchit la porte de sa maison, son regard joyeux étonna sa mère.

Elle lui demanda :

« Qu’as-tu fait aujourd’hui qui te rende si heureux ? »,

il répondit : « J’ai déjeuné avec Dieu »

et avant que sa mère puisse répondre, il ajouta « Tu sais, elle a le plus merveilleux des sourires ! »

 

Entre temps, la vieille dame, rayonnante de joie elle aussi, retourna chez elle. Frappé de l’expression paisible qu’elle arborait, son fils lui demanda :

« Mère, qu’as-tu fait aujourd’hui qui te rende si heureuse ? »,

elle répondit :

« Au parc, j’ai mangé des bonbons avec Dieu. »

et avant que son fils puis répondre, elle ajouta « Tu sais, il est beaucoup plus jeune que je ne le croyais. »

 

Julie A. MANHAN



HISTOIRE 25


Le boulanger et le fermier


Le boulanger d'une petite ville achetait son beurre à un fermier de la localité. Un jour en rentrant chez lui, le boulanger pesa le beurre qui venait de lui être vendu, et se rendit compte alors que le fermier avait réduit la quantité de beurre tout en exigeant le même prix. Il accusa le fermier de fraude, lui intenta un procès et touts deux se retrouvèrent devant le juge.

Celui-ci demanda au fermier :

 

- Pour peser votre beurre, avez-vous des poids à mesurer ?

 

- Ah non, Monsieur…

 

- Mais comment faites-vous alors pour mesurer le beurre que vous vendez ?

 

Le fermier répondit :

 

- Eh bien, lorsque le boulanger a commencé à acheter son beurre chez moi, j’ai pensé qu’il était juste que j’achète mon pain chez lui. Depuis ce jour, j’utilise son pain d’un demi kilo comme mesure pour le beurre que je vends…

 

Moralité : la fraude que nous voyons chez l’autre pourrait bien être le reflet de la nôtre.




HISTOIRE 26


Vous récoltez ce que vous semez

 L'homme leva la tête lentement et regarda…  Cette dame visiblement était habituée aux choses raffinées de la vie.  Son manteau était neuf. Elle semblait n'avoir jamais manqué un repas de sa vie.

 La première pensée de l'homme était qu'elle voulait probablement se moquer de lui, comme tant d'autres l'avaient déjà fait auparavant.  

 - "Laissez-moi tranquille", lança-t'il... Mais, à son grand étonnement, elle resta là. Elle souriait avec une dentition parfaite.

 - "Vous avez faim ?" demanda t-elle. 

 - "Non", répondit l'homme avec sarcasme. "Je sors d'un repas avec le président... Alors fichez le camp."

 Mais la dame garda son sourire. Soudainement l'homme sentit une douce main sous son bras. 

 - "Qu'est-ce que vous faites, madame?"  demanda l'homme fâché.  "J'ai dit fichez moi la paix." 

Juste à ce moment-là un policier arriva. 

- "Quelque chose ne va pas, madame" demanda-t-il… 

- "Aucun problème ici, officier", répondit celle-ci. "J'essaie simplement d'aider cet homme à se relever.  Voulez-vous m'aider ?"

Le policier se gratta la tête. 

 - "Ah ! c'est le vieux Jack. Il fait parti des meubles dans le coin depuis pas mal d'années. Qu'est-ce que vous lui voulez ?"  

- "Voyez-vous la cafétéria ? J'aimerais l'y amener pour qu'il se réchauffe une peu et qu'il puisse manger" rétorqua la dame.

 - "Ça va pas non ?", dit le sans-abri qui résistait. "J'veux pas aller là !" Il sentit à ce moment des mains fortes qui l'empoignaient sous les bras pour le soulever. 

"Laissez-moi, officier. J'ai rien fait..." 

 - "C'est une bonne offre pour toi, Jack" lui dit le policier.  "Ne la manque pas !"

 Finalement, et non sans difficultés, la dame et le policier aidèrent Jack à se rendre à la cafétéria et l'installèrent à une table en retrait. C'était au milieu de la matinée, le comptoir avait déjà été garni pour les prochains clients qui arriveraient plus tard pour le déjeuner.

 "Le gérant traversa la salle et se tint près de la table. 

 - "Qu'est-ce qui se passe ici, officier?" demanda t-il. "Qu'est-ce que c'est tout ça, est-ce que cet homme a des problèmes ?"

- "Cette dame a amené cet homme ici pour lui offrir de quoi de restaurer", répondit le policier.

 - "Ah pas ici !" répondit le gérant fâché.  "Ce type de personne nuit aux affaires".

 Le vieux Jack sourit avec un sourire édenté "Voyez, m'dame.  J'vous l'avais dit.  Maintenant laissez-moi partir.  J'vous l'avais dit que je ne voulais pas venir ici et qu'on ne voudrait pas de moi."

 La dame se tourna vers le gérant de la cafétéria en souriant et lui dit :

 - "Monsieur, vous connaissez Eddy et Associés, l'institution bancaire sur la rue ?

 - "Oh bien sûr que je la connais", répondit le gérant impatiemment. "Ils viennent ici pour leurs réunions hebdomadaires dans une de mes salles de banquet."

 - "Et vous faites de bons revenus en fournissant la nourriture à ces réunions hebdomadaires?" demanda la charmante dame.

 - "Mais de quoi vous vous mêlez ?" s'exclama l'aubergiste.

 - "Moi, monsieur, je suis Pénélope Eddy, présidente et PDG de la compagnie." La dame sourit encore... "J'ai bien pensé que cela changerait les choses". Elle jeta un coup d'oeil au policier qui était occupé à étouffer un rire. "Aimeriez-vous vous joindre à nous pour le repas, officier ?"

 - "Non merci, madame" répliqua la policier. "Je suis en service."

 - "Peut-être alors, prendrez-vous un café?"

 - "Oui, madame.  Il serait bienvenu, merci"

 Le gérant de la cafétéria se tourna. "Je vous apporte un café tout de suite, officier."

 L'agent le regarda s'en aller. 

 - "Vous l'avez remis à sa place," dit-il.

 - "Ce n'était pas mon intention... Croyez le ou pas, j'ai mes raisons pour tout cela." Elle s'assit à la table en face de son invité étonné.  Elle le fixa intensément. "Jack, vous souvenez-vous de moi?" 

Le vieux Jack détaillant son visage de ses vieux yeux meurtris : "J'pense que oui, vous m'avez l'air familier."

 - "J'ai vieilli un peu peut-être," dit-elle. "Quand j'étais jeune, je suis rentrée ici, par cette porte. J'avais faim et froid et vous étiez derrière le comptoir…

 - "Vous, madame?" le policier demanda. Il ne pouvait croire qu'une dame aussi magnifique ait pu avoir faim.

 - "Je venais de terminer le collège," expliqua la dame. "Je suis venue en ville pour chercher un emploi, mais je ne trouvais rien.  Finalement, je n'avais plus un sou et je me suis fait congédier de mon appartement.... J'ai erré dans les rues pendant des jours.  C'était au mois février, j'avais froid et je mourrais presque de faim.  J'ai vu cet endroit et je suis rentrée au cas où je pourrais manger quelque chose."

 Jack s'éclaira d'un sourire.  "Ah là je me souviens, dit-il. "Je servais derrière le comptoir. Vous êtes venue et m'avez demandé si vous pouviez travailler pour une bouchée de pain. Et je vous ai dit que cela allait à l'encontre du règlement de la compagnie."

 - "Je sais," continua la femme.  "À ce moment-là, vous m'avez fait le plus gros sandwich que je n'avais jamais vu, et vous m'avez donné une tasse de café, et vous m'avez dit d'aller à la table du coin et d'en profiter.  J'avais peur que cela vous cause des ennuis... Et puis, je vous ai vu regarder alentour et je vous ai vu déposer dans la caisse le montant de ma nourriture, j'ai su alors que tout irait pour le mieux."

 - "Puis, vous êtes partis à la recherche d'un travail?" Dit le vieux Jack.

 - "J'ai obtenu un emploi l'après-midi même. J'ai gravi les échelons et plus tard  j'ai monté ma propre société et avec l'aide de Dieu, cela a prospéré..."  Elle ouvrit son sac à main et en sorti une carte de visite.

 - "Quand vous aurez fini ici, je veux que vous alliez voir un M. Lyons.  Il est le directeur des ressources humaines de ma compagnie.  Je vais aller lui parler et je suis certaine qu'il vous trouvera quelque chose à faire au bureau." Elle sourit. "Je pense qu'il aurait même des fonds à vous prêter pour que vous puissiez vous acheter des vêtements et vous trouver un endroit où loger jusqu'à ce que vous puissiez vous débrouiller.  Si vous avez besoin de quoi que ce soit, ma porte sera toujours ouverte pour vous." 

 Le vieil homme avait les yeux remplis de larmes.  "Comment je peux vous remercier? " demanda t-il.

 "Ne me remerciez pas," dit la dame.  "La gloire va à Dieu.  Il m'a conduit à vous comme le jour de notre première rencontre".

 À l'extérieur de la cafétéria, l'officier et la femme s'arrêtèrent à l'entrée avant de partir chacun de leur côté. 

 - "Merci pour toute votre aide, officier," dit-elle.

 - "Au contraire, Mme Eddy," dit-il.  "Merci à vous. J'ai vu un miracle aujourd'hui, quelque chose que je n'oublierai jamais.  Et... Et merci pour le café.."

Rappelez-vous que lorsque vous tendez la main, cela revient toujours. On ne sait jamais quand et de quelle façon notre bonne action reviendra mais elle reviendra. Dieu est si Grand qu'Il peut recouvrir tout le Monde avec son Amour et Il peut être si petit qu'Il peut se nicher dans votre coeur.

Lorsque Dieu vous amène au bord du précipice, faites Lui pleinement confiance et lâchez prise.

Seulement 2 choses peuvent se produire, si vous tombez, Il vous rattrapera ou Il vous enseignera comment vous envoler !


HISTOIRE 27


Colibri vivait avec cet arbre. Cet arbre vivait avec Colibri et avec tant et tant d’oiseaux de toutes les espèces, de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Colibri vivait avec cet arbre immense quelque part auprès d’un fleuve Amazone.Colibri s’abreuvait et se nourrissait au nectar de ses fleurs. Colibri s’abreuvait et se nourrissait au nectar de ses fleurs. Colibri voletait de fleur en fleur, toute la journée, au long des branches de l’arbre gigantesque.

Par une lourde après-midi a éclaté l’orage, a roulé le tonnerre sur la forêt au bord d’un fleuve Amazone. L’éclair a déchiré le ciel, a frappé une branche sèche de l’arbre où vivait Colibri. Seulement la branche sèche de l’arbre a crépité, mais lentement s’est glissée la flammèche au long de la branche de l’arbre immense, lentement a couvé le feu au coeur même de l’arbre.

Puis, à la gifle brutale d’une rafale de vent s’est réveillé le feu. En un instant il a bondi, s’est rué à l’assaut de l’arbre immense, embrasant d’un seul souffle l’arbre entier.

En un seul vol, une nuée d’oiseaux de toutes espèces, de toutes tailles, de toutes couleurs fuit l’arbre en feu, se réfugie alentour.

Seul colibri file droit au fleuve. En son bec minuscule il saisie une goutte d’eau, plus ténue que perle de rosée, revient si l’arbre immense et ouvre le bec, lâchant la petite perle d’eau tout de suite engloutie dans le brasier. Et Colibri repart au fleuve, cueille en son bec si délicat une infime perle perle d’eau et la jette à nouveau sur l’arbre en feu.

Il repart encore et encore, inlassable, revient et repart, ouvre le bec, cueille la perle d’eau, la jette sur l’arbre son ami, repart….

- Mais que fais-tu Colibri ? Tu es si minuscule, si ridicule, et le brasier dans l’arbre si gigantesque.

- Je fais ma part, je fais ma part, répète inlassablement Colibri, allant et venant du fleuve, à l’arbre en feu.

-      Je fais ma part, je fais ma part.

Un autre oiseau prend son vol, cueille à son tout en son bec une perle d’eau et la jette sur le brasier, répétant lui aussi aux oiseaux incrédules :

- Moi aussi, comme Colibri, je fais ma part, je fais ma part.

Alors un troisième oiseau file aussi vers le fleuve et saisit en son bec une perle d’eau.

-Moi aussi, comme Colibri je vais ma part, je fais ma part.

Le feu maintenant court au long des branches et va danser et rejoindre les autres branches des autres branches, bientôt la forêt entière ne sera plus que brasier.

Mais un quatrième oiseau, un cinquième, neuf… puis tant et tant que je ne puis compter, s’envolent et vont au fleuve, cueillent une perle d’eau, la jettent sur l’arbre en feu et inlassablement répètent à leurs compères encore posés à l’abri en feu :

- je fais ma part, comme Colibri je fais ma part….

déluge ininterrompu dans la fumée noire et grasse d’un brasier qui s’éteint….

Et c’est Colibri, une dernière fois, qui jette sur la dernière brindille rougeoyante la dernière gouttelette.

- J’ai fait ma part, j’ai fait ma part….

Et l’arbre immense, pour Colibri peut-être, déjà déplie et défroisse la moisson de jeunes feuilles et de jeunes fleurs qui attendaient, à l’abri dans la coque de leurs bourgeons, la pluie de leur renaissance.


HISTOIRE 28


Vieille légende indienne

Une vielle légende indienne raconte qu'un brave trouva un jour un oeuf d'aigle et le déposa dans le nid d'une « poule de prairie ». L'aiglon vit le jour au milieu d'une portée de poussins de prairie et grandit avec eux.

Toute sa vie l'aigle fit ce qu'une poule de prairie fait normalement. Il chercha dans la terre des insectes et de la nourriture. Il caqueta de la même façon qu'une poule de prairie. Et lorsqu'il volait, c'était dans un nuage de plumes et sur quelques mètres à peine.

Après tout, c'est ainsi que les poules de prairie sont censées voler.

Les années passèrent. Et l'aigle devint très vieux. Un jour, il vit un oiseau magnifique planer dans un ciel sans nuage. S'élevant avec grâce, il profitait des courants ascendants, faisant à peine bouger ses magnifiques ailes dorées.

"Quel oiseau splendide !" dit notre aigle à ses voisins. "Qu'est-ce que c'est ?"

"C'est un Aigle, le roi des oiseaux," cacqueta sa voisine. "Mais il ne sert à rien d'y penser à deux fois. Tu ne sera jamais un aigle."

Ainsi l'aigle n'y pensa jamais à deux fois.

Il mourut en pensant qu'il était une poule de prairie.

Et vous, vous êtes-vous déjà demandé qui vous êtes réellement ?...


HISTOIRE 29


Un jeune couple venait de s'installer dans un nouveau quartier.


Le lendemain matin, au petit déjeuner, la femme aperçut leur voisine qui étendait du linge sur un séchoir.


-Quel linge sale ! dit-elle.


-Elle ne sait pas laver; peut-être a-t-elle besoin d'un nouveau savon pour mieux faire sa lessive !


Son mari regarda la scène, mais garda le silence.


C'était le même commentaire à chaque fois que la voisine séchait son linge.....


Après un mois, la femme fut très surprise de voir un matin que le linge de sa voisine était bien propre et elle dit à son mari :


-Regarde ! Elle a appris à laver son linge maintenant ......Qui le lui a enseigné?


Le mari répondit :


-Je me suis levé tôt ce matin et j'ai lavé les vitres de nos fenêtres !



HISTOIRE 30


Un jour, le père d’une très riche famille amène son fils à la campagne pour lui montrer comment les gens pauvres vivent. Ils passent quelques jours sur la ferme d’une famille qui n’a pas beaucoup à leur offrir.


Au retour, le père demande à son fils : “As-tu aimé ton séjour?”


“C'était fantastique, Papa!”


“As-tu vu comment les gens pauvres vivent?”, demande le père.


“Ah oui!”, répond le fils.


“Alors, qu’as-tu appris?”


Le fils lui répond : 


“J'ai vu que nous avions un chien alors qu'ils en ont quatre. Nous avons une piscine qui fait la moitié du jardin et ils vont dans une crique sur la mer.


Nous avons des lanternes dans notre jardin et eux ont des étoiles partout dans le ciel.


Nous avons un grand jardin devant la maison et eux ont l'horizon.


Nous avons un domaine, mais eux ont des champs à perte de vue.


Nous avons des serviteurs alors qu'eux servent les autres.


Nous achetons nos denrées et eux les cultivent.


Nous avons des murs autour de la propriété pour nous protéger. Eux ont des amis qui les protègent.”


Le père en resta muet.


Le fils rajouta : “Merci, Papa, de m’avoir montré tout ce que nous n’avons pas.”


"Trop souvent nous oublions ce qui nous est acquis pour nous morfondre sur ce que nous n’avons pas.


Ce qui est un object sans valeur pour quelqu’un peut très bien être un trésor pour un autre. Ce n’est qu’une question de perspective.


C’est à se demander ce qui arriverait si nous avions de la gratitude pour tout ce que nous avons au lieu d’en vouloir toujours plus.


Apprenez à apprécier ce que vous avez. Retrouvez vos yeux et votre cœur d’enfant et voyez combien il est important d’apprécier ce que vous avez plutôt que de vous soucier de ce que vous ne possédez pas"



HISTOIRE 31 de Victor Hugo "Un mot"


Braves gens, prenez garde aux choses que vous dites ! 

Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes ;

TOUT, la haine et le deuil !

Et ne m'objectez pas que vos amis sont sûrs

Et que vous parlez bas.

Ecoutez bien ceci :

Tête-à-tête, en pantoufle,

Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,

Vous dites à l'oreille du plus mystérieux

De vos amis de cœur ou si vous aimez mieux,

Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire, 

Dans le fond d'une cave à trente pieds sous terre,

Un mot désagréable à quelque individu.

Ce MOT — que vous croyez que l'on n'a pas entendu,

Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre —

Court à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre ;

Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin ;

Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,

De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;

Au besoin, il prendrait des ailes, comme l'aigle !

Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera ;

Il suit le quai, franchit la place, et cætera

Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues,

Et va, tout à travers un dédale de rues,

Droit chez le citoyen dont vous avez parlé.

Il sait le numéro, l'étage ; il a la clé,

Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe, entre, arrive 

Et railleur, regardant l'homme en face dit :

"Me voilà ! Je sors de la bouche d'un tel."

Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel.



HISTOIRE 32


Un vendeur d'eau se rend chaque matin à la rivière, remplit ses deux cruches et part vers la ville distribuer l'eau à ses clients.


Fissurée, une des cruches perd son eau. Toute neuve, l'autre rapporte plus d'argent. La pauvre fissurée se sent inférieure. Un matin, elle décide de se confier à son patron :


Tu sais, je suis consciente de mes limites. Tu perds de l'argent à cause de moi, car je suis à moitié vide quand nous arrivons en ville. Pardonne mes faiblesses.


Le lendemain, en route vers la rivière, le patron interpelle sa cruche fissurée :


Regarde sur le bord de la route !


C'est joli, et plein de fleurs !


C'est grâce à toi, réplique le patron. C'est toi qui chaque matin, arroses le bas-côté de la route. J'ai acheté un paquet de graines de fleurs et je les ai semées le long du chemin. Et toi sans le savoir et sans le vouloir, tu les arroses chaque jour. Ne l'oublie pas : nous sommes tous un peu fissurés mais, si nous le lui demandons, Dieu sait faire des merveilles avec nos faiblesses.



HISTOIRE 33


Le père, l'enfant et l'âne


Un jour, un enfant pose une question à son père :

- Dis papa, quel est le secret pour être heureux ?


Ne sachant que répondre à cette interrogation, le père propose à son fils de le suivre. Ils sortent de la maison, le père sur le vieil âne et le fils suivant à pied. Les gens du village accusent :


- Son père est un père indigne ! Il monte son âne quand son fils le suit à pied !

- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison, dit le père.


Le lendemain ils sortent de nouveau, mais cette fois le père installe son fils sur l'âne et l'accompagne en tenant la bride. Les voisins disent alors :

- En voilà un fils indigne : il ne respecte pas encore son vieux père et le laisse aller à pied !

- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison, dit le père.


Le jour suivant ils s'installent tous les deux sur l'âne puis quittent la maison. Les villageois critiquent à nouveau le père et le fils :

- Ils ne respectent pas leur bête à la surcharger ainsi !

- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.


Le jour suivant, ils partirent en portant eux-mêmes leurs affaires, l'âne trottinant derrière eux. Cette fois les gens du village y trouvèrent encore à redire :

- Voilà qu'ils portent eux-mêmes leurs bagages maintenant ! C'est le monde à l'envers !

- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.


Arrivés à la maison, le père dit à son fils :

  1. -Tu m'as demandé l'autre jour le secret du bonheur. Et bien voilà : Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu'un pour te critiquer ou trouver à redire, alors FAIS CE QUE TU AIMES ET TU SERAS HEUREUX !!



HISTOIRE 34


"Une nuit, j'ai eu un songe.

J'ai rêvé que je marchais le long d'une plage, en compagnie du Seigneur.

Dans le ciel apparaissaient, les unes après les autres, toutes les scènes de ma vie.

J'ai regardé en arrière et j'ai vu qu'à chaque scène de ma vie, il y avait deux paires de traces sur le sable : L'une était la mienne, l'autre était celle du Seigneur.

Ainsi nous continuions à marcher, jusqu'à ce que tous les jours de ma vie aient défilé devant moi.

Alors je me suis arrêté et j'ai regardé en arrière. J'ai remarqué qu'en certains endroits, il n'y avait qu'une seule paire d'empreintes, et cela correspondait exactement avec les jours les plus difficiles de ma vie,les jours de plus grande angoisse, de plus grande peur et aussi de plus grande douleur.

Je l'ai donc interrogé : "Seigneur… tu m'as dit que tu étais avec moi tous les jours de ma vie et j'ai accepté de vivre avec Toi. Mais j'ai remarqué que dans les pires moments de ma vie, il n'y avait qu'une seule trace de pas.Je ne peux pas comprendre que tu m'aies laissé seul aux moments où j'avais le plus besoin de Toi."

Et le Seigneur répondit : "Mon fils, tu m'es tellement précieux ! Je t'aime ! Je ne t'aurais jamais abandonné,pas même une seule minute !

Les jours où tu n'as vu qu'une seule trace de pas sur le sable, ces jours d'épreuves et de souffrances, eh bien : c'était moi qui te portais."

 

Ademar De Barros, poète brésilien



HISTOIRE 35


LES SEPT MARCHES DE L'EVOLUTION


Un jeune disciple s'approche de son Maître et lui demande:


"Maître, j'aimerais connaître le chemin qui m'attend et qui m'amènera jusqu'à la Lumière''


Le maître, assis en lotus, en profonde méditation, ne répond pas. Le disciple s'assied à son tour en posture de méditation et attend patiemment.


Le Maître dit: ''Tu as franchi la première marche de l'évolution car elle consiste à s'asseoir dans le silence pour te connecter à ta Mère la Terre."


Le disciple, ravi et au bord des larmes, ferme les yeux et se concentre sur sa respiration.


Le Maître dit: "Tu as franchi la deuxième marche de l'évolution car elle consiste à vivre ses émotions et à les laisser passer dans le silence."


Le disciple respire encore plus profondément et calme ses pensées en visualisant le ciel bleu.


Le Maître dit: "Tu as franchi la troisième marche de l'évolution car elle consiste à calmer ses pensées afin de les discipliner."


Le disciple se centre dans son coeur et y ressent l'amour infini de son âme.


Le Maître dit: "Tu as franchi la quatrième marche de l'évolution car elle consiste à ouvrir son coeur et à baigner dans l'amour de son âme."


Le disciple dit alors: "Maître, j'aime la vie."


Le Maître dit: "Tu as franchi la cinquième marche de l'évolution car elle consiste à exprimer l'amour que tu as ressenti dans ton coeur."


Le disciple sent des larmes couler sur ses joues et dit: "Maître, je ne suis plus."


Le Maître esquisse un léger sourire et dit: "Tu as franchi la sixième marche de l'évolution car elle consiste en l'abandon de la personnalité."


Le disciple ouvre les yeux et dit: "Je suis le Soleil, je suis l'Amour, je suis la Vie. Je suis Toi, mon Maître."


Le Maître éclate de rire et crie au Soleil, à la Terre et à l'Univers: "Mon disciple a franchi la septième et dernière marche de l'évolution. Il est rentré chez lui..."


Et les deux Maîtres (l'ancien et le nouveau) se mettent à danser et à célébrer l'Amour et la Lumière.


Et les fleurs dansent avec eux... et les arbres dansent avec eux... et le soleil danse avec eux... et la terre danse avec eux car, lorsqu'un disciple rentre chez lui (dans sa patrie divine), l'Univers entier s'en réjouit et chante l'Amour et la Lumière.



HISTOIRE 36


Un jour, un homme vint voir un sage et lui demanda:


- Maître, que dois-je faire pour acquérir la sagesse ?


Le sage ne répondit pas. Ayant répété plusieurs fois la question sans résultat, l'homme se retira. Mais il revint le lendemain et fit la même demande:


- Maître, que dois-je faire pour acquérir la sagesse ?


Toujours pas de réponse. Il revint le troisième jour en répétant encore:


- Maître, que dois-je faire pour acquérir la sagesse ?


Finalement, le sage se dirigea vers une rivière, et, entrant dans l'eau, pria l'homme de le suivre.


Arrivé à une profondeur suffisante, il le saisit par les épaules et le maintint sous l'eau, en dépit des efforts qu'il faisait pour se libérer.


Au bout d'un moment, le sage le relâcha et quand l'homme eut à grand-peine retrouvé son souffle, le sage lui demanda:



- Dis-moi, quand tu étais plongé sous l'eau, quel était ton suprême désir ?


Sans hésitation le jeune homme répondit:



- De l'air, de l'air ! J'avais besoin d'air !


- N'aurais tu pas préféré la richesse, les plaisirs, la puissance ou l'amour ? N'as-tu songé à aucune de ces choses ?


- Non, Maître, j'avais besoin d'air et ne pensais qu'à cela.


- Eh bien, reprit le sage , pour acquérir la sagesse, il faut la désirer aussi intensément que tu désirais de l'air, il y a un instant. Il faut lutter pour elle à l'exclusion de tout autre ambition dans la vie. Elle doit être ta seule et unique aspiration, nuit et jour. Si tu cherches la sagesse avec une telle ferveur, un jour, tu la trouveras 


                                                    Conte soufi



HISTOIRE 37


Un soir, pendant que Maman prépare le dîner, son fils arrive dans la cuisine et lui présente un morceau de papier... Maman s'essuie les mains et commence à lire...


Pour avoir tondu le gazon- 10$

Pour le nettoyage de ma chambre-5$

Pour avoir fait des courses pour toi- 5$

Pour avoir gardé mon petit frère- 20$

Pour avoir obtenu un bon bulletin- 50$

Pour avoir sorti les poubelles -2$

Pour le nettoyage de la cour-10$ Total: 102$


Sa mère la regarda droit dans les yeux... On pouvait voir, dans ses yeux brillants, défiler une foule de souvenirs... La maman prit alors la plume, tourna la feuille et se mit à écrire au verso...


Pour t'avoir porté 9 mois, GRATUIT... .

Pour toutes les nuits passées auprès de toi à prier, à te bercer, à chanter et à te soigner GRATUIT...

Pour tout le temps et toutes les larmes dépensées, les inquiétudes et les soucis pour toi depuis ta naissance, GRATUIT...

Pour tous les conseils, les connaissances transmises, le prix de tes études et les encouragements GRATUIT...

Pour tes jouets, ta nourriture, tes vêtements, les 1001 chances laissées et même pour avoir essuyé tes larmes et t'avoir mouché GRATUIT...

Mon fils, si tu fais l'addition, tu constateras que le prix de mon amour pour toi GRATUIT...


Quand le fils eu terminé de lire ce que sa maman avait écrit, deux grosses larmes coulait sur ses joues...


Il regarda sa mère et lui dit : "MAMAN COMME JE T'AIME". C'est alors qu'il prit la plume et inscrivit sur sa facture en grosses lettres...


PAYÉE INTÉGRALEMENT...♥♥♥



HISTOIRE 38


Au moment de sa construction, un seigneur se promenait sur le parvis de Notre Dame. Là, se trouvait d'innombrables ouvriers et parmi eux trois tailleurs de pierre.

Le seigneur s'approche du premier, le salut et lui demande ce qu'il fait. Le tailleur de pierre un peu interloqué lui répond  : "Mais seigneur, vous voyez bien, je casse des pierres. C'est une vie très difficile que celle de tailleur de pierre…".

Le seigneur lui souhaite une bonne journée tout en se dirigeant  vers le second. Il le salut et lui pose la même question. Le second tailleur de pierre lui répond : "Vous savez seigneur, j'ai une femme et trois enfants, alors je suis obligé de travailler pour gagner de l'argent et nourrir toute ma petite famille, la vie est dure…".

Le seigneur lui dit que c'est bien, le salut, se dirige vers le troisième tailleur de pierre et lui pose exactement la même question. Là, le tailleur de pierre avec un sourire et des yeux rayonnants dit au seigneur : "Seigneur, je construit une cathédrale".



HISTOIRE 39


Un riche américain mourut et se dirigea tout de suite vers le paradis. St Pierre l'accueillit aux portes du paradis et lui demanda:

- Où vas-tu?

- Au paradis. Lors de mes jours sur terre j'ai accompli

beaucoup de bonnes oeuvres et comme récompense je mérite d'aller au paradis.

- Quelles bonnes oeuvres as-tu fait?

-J'ai fait construire une église.

- Qu'as-tu reçu en échange?

- Tous les journaux ont écrit des articles sur moi.

- Tu as été récompensé, alors! Quoi d'autre as-tu fait?

- J'ai fait construire une école.

- Qu'as tu reçu en échange?

- On a donné mon nom à l'école.

- Tu as été récompensé alors! Quoi d'autre encore?

  1. -J'ai aidé différentes sociétés qui m'ont élu comme leur membre d'honneur.

- Alors, tu as été récompensé! Dis~moi une bonté, une action désintéressée dont personne ne sait rien. L'Américain réfléchit un moment et dit:

- Il y a bien des années j'allais en ville pour des affaires, j'étais pressé et une veuve me priait tout le temps de lui donner quelque chose. Enfin pour me débarrasser d'elle je lui ai jeté un dollar.

- Ça c'est autre chose! Je vais demander à Dieu ce que je dois faire.

Il s'en alla chez Dieu et lui raconta toute l'histoire. Après l'avoir entendue, Dieu répondit:

  1. -Donnez-lui deux dollars et renvoyez-le sur la terre.

                                                                                   Peter Deunov



HISTOIRE 40


Un avare avait caché son or au pied d'un arbre, dans son jardin. Chaque semaine il le déterrait et le regardait pendant des heures. Un jour, un voleur déterra l'or et s'enfuit avec. Lorsque, la fois suivante l'avare vint contempler son trésor, tout ce qu'il  vit, ce fut un trou. L'homme se mit à hurler de désolation et les voisins accoururent pour découvrir de quel malheur il s'agissait. Quand ils furent mis au courant, l'un deux demanda :

Avez-vous utilisé une partie de l'or ?

Non, dit l'avare : je ne faisais que le regarder chaque semaine.

Hé bien alors, dit le voisin, pour tout le profit que vous apportait cet or, vous pourriez tout aussi bien venir chaque semaine contempler le trou."



HISTOIRE 41


La Peste était en route vers Damas et croisa à toute vitesse la caravane d'un chef dans le désert.

"Où allez-vous si vite ?" S'enquit le chef

"À Damas, j'ai l'intention d'y prendre mille vies."

Au retour de Damas, la Peste croisa de nouveau la caravane. Le chef dit :

"C'est cinquante mille vies que vous avez prises, non mille."

Non, dit la Peste : "J'en ai pris mille. C'est la Peur qui a pris le reste."


HISTOIRE 42


À son amie qui la visitait, une dame se plaignait que sa voisine était piètre ménagère. "Vous devriez voir comme ses enfants sont sales et sa maison aussi. C'est presque un déshonneur de vivre dans le même quartier qu'elle. Regardez-moi ces vêtements qu'elle a étendus sur la corde. Voyez les traînées noires sur les draps et les serviettes!" L'amie s'approcha de la fenêtre et dit "Je pense que les vêtements sont tout à fait propres, ma chère. Les traînées noires sont sur vos vitres."



HISTOIRE 43


Un homme dit à son curé "Mon chien est mort hier, mon père. Pourriez-vous offrir une messe pour le repos de son âme ? Le prêtre fut outré "On n'offre pas de messes pour les animaux, ici, fit-il sèchement. Vous pourriez essayer à la nouvelle secte, en bas du chemin, ils vont probablement prier pour votre chien." "J'aimais vraiment cette petite bête," dit l'homme, "je voudrais lui offrir un dernier adieu. Je ne sais ce qu'on offre, d'ordinaire, en semblables occasions : pensez-vous que cinq cent mille dollars feraient l'affaire ?"

"Attendez un instant," fit le curé, "vous ne m'aviez pas dit que votre chien était catholique".



HISTOIRE 44


La crise des ânes, les ânes en crise…

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village.

Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir que, s'il restait des ânes, il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.


Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.


Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.


Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.


Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.

Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.


Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.


Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés.


Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.


Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois. Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que ferez-vous ?



HISTOIRE 45


"Certaines personnes ont gardé de leur enfance l’habitude de prier avant de s’endormir. Elles vivent n’importe comment pendant la journée et puis, le soir venu, elles font une petite prière en demandant pardon à Dieu pour leurs fautes. Eh bien, c’est insuffisant, et en agissant ainsi elles auront toujours le diable avec elles. Comme le moine de l’anecdote.

Oui, dans un couvent, il y avait une fois un brave moine qui buvait, buvait : le niveau du vin dans les tonneaux baissait chaque jour à vue d’œil. Un peu penaud, bien sûr, il faisait tous les soirs sa prière en demandant pardon à Dieu ; après quoi, apaisé, il s’endormait tranquillement, et le lendemain il recommençait. Cela continua ainsi des années… Or, un soir, il oublia sa prière. Et voilà que pendant la nuit il sent quelqu’un qui le secoue en disant : « Hé ! tu n’as pas fait ta prière ce soir. Allez, debout, dépêche-toi, tu dois prier ! » Il s’éveille, se frotte les yeux, et qui voit-il ? Le diable ! Oui, c’était le diable qui le réveillait, car c’était lui qui le poussait à prier tous les soirs. Pourquoi ? Pour l’empêcher de se corriger. Puisque le moine faisait ses prières en demandant pardon au Ciel, il avait la conscience tranquille, et le lendemain il recommençait à boire, pour la plus grande joie du diable. L’histoire dit que lorsqu’il comprit cela, le moine fut tellement effrayé qu’il renonça pour toujours à la boisson."



HISTOIRE 46


Les conditions difficiles, les épreuves, nous permettent de nous exercer et de devenir plus fort. Soyons vigilant et sachons détecter toutes ces occasions qui nous sont donnés chaque jour pour notre avancement…


"Il était une fois un homme endormi dans sa cabane, un soir. Tout à coup, sa chambre se remplit de lumière et un ange lui apparut et lui dit qu’il avait un travail à lui confier. 

Il lui montre alors un gros rocher et lui explique que son devoir consistait à pousser le rocher de toutes ses forces. 


Et c’est ce que l’homme fit. Pendant plusieurs jours il a travaillé dur, du lever jusqu’au coucher du soleil, poussant avec toute son énergie, son épaule plaquée contre la paroi massive du rocher. Tous les soirs, lorsqu’il rentrait à sa cabane, complètement épuisé et meurtri, avec le sentiment que cette journée s’était écoulée en vain. 


Voyant que l’homme montrait des signes de découragement, le Diable décida d’entrer en scène, soumettant des pensées dans son esprit telles que « Pourquoi te tuer à la tâche ? Tu ne parviendras jamais à le déplacer ce rocher ! », ou « Mon gars, tu es ici depuis un long moment déjà et tu n’as même pas égratigné la surface ! », donnant ainsi à l’homme l’impression que sa tache était impossible à réaliser et qu’il était lui-même un serviteur indigne et inefficace, parce qu’il ne parvenait pas à bouger le gros rocher. 


Ces pensées découragèrent l’homme qui commença dès lors à relâcher ses efforts. « C’est vrai après tout, pourquoi me tuer à la tâche ? », « je vais simplement y passer le temps nécessaire avec le minimum d’efforts et ce sera bien assez » et c’est ce qu’il projeta de faire, avant de décider d’en parler au Seigneur. « Seigneur, dit-il, j’ai travaillé dur et longtemps à ton service, en employant toutes mes forces pour faire ce que tu m’as commandé, et je ne suis même pas parvenu à bouger le rocher d’un millimètre. Qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi ne puis-je y arriver ? ». 


Avec compassion, l’ange répondit « Mon ami, lorsque je t’ai demandé de me servir et que tu as accepté, je t’ai dit de pousser le rocher de toutes tes forces et c’est ce que tu as fait. Je n’ai jamais mentionné que j’attendais de toi que tu le bouges ! du moins pas tout seul. Ta tâche était de le pousser. Et maintenant tu viens à moi, tes forces sont épuisées et tu penses avoir échoué, tu es prêt à abandonner. Est-ce vraiment justifié ? Regarde-toi : tes bras sont forts et musclés. Ton dos tonifié et bronzé. Tes mains sont fermes grâce à la pression constante sur la paroi du rocher et tes jambes sont devenues fortes et massives. 


Tu as beaucoup grandi grâce à l’opposition et maintenant tes capacités surpassent de beaucoup ce qu’elles étaient auparavant. Tu n’es pas parvenu à déplacer le rocher et tu viens à moi le cœur lourd et à bout de forces. Mon ami, je vais déplacer ce rocher. Ta responsabilité était d’être obéissant et de pousser, d’exercer ta foi et ta confiance en ma sagesse, et c’est ce que tu as fait."


Toutes ces histoires ont été rapportées par de grands Sages pour nous aider à mieux comprendre et discerner comment l'homme doit faire face aux problèmes que la vie lui demande de surmonter pour son avancement.